CCN des acteurs du lien social et familial - Accord Santé

Régime complémentaire santé  :


Les négociateurs de la Convention Collective Nationale (CCN) des acteurs du lien social et familial - ALISFA (référencée sous l'IDCC 1261 - numéro de brochure au Journal Officiel 3218) :

  • le Syndicat employeur des acteurs du lien social et familial (SNAECSO-ELISFA), organisation professionnelle représentative des employeurs du secteur, 


  • la Fédération des services de santé et des services sociaux (FSS - CFDT), la Fédération santé sociaux CFTC (FSS - CFTC), la Fédération Santé-Social de la CFE-CGC (FFASS CFE-CGC), organisations représentatives des salariés,


ont mis en oeuvre un régime complémentaire santé (mutuelle) permettant le remboursement de tout ou partie des frais médicaux, chirurgicaux et d'hospitalisation, en complément d'un régime de base de la sécurité sociale, applicable à l’ensemble des salariés de la branche.


Les dispositions sont retranscrites dans les textes attachés à la CCN : Avenants : 02-15 du 15/07/2015 et 03-17 du 10/10/2017 et dernièrement l'Avenant n° 06-20 du 08/10/2020 .


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  • Bénéficiaires :

    Extrait de l'article 1er de l' Avenant n° 03-17 du 10 octobre 2017, retrouvez l'intégralité du contenu en cliquant sur le bouton "Lire"


    Les bénéficiaires
    de cette couverture complémentaire santé collective sont les salariés relevant de la convention collective des acteurs du lien social et familial à titre obligatoire et le conjoint ou l'enfant à titre facultatif.


    L'accès au régime complémentaire se fait sans condition d'ancienneté au sein de l'entreprise.

    Définition des ayants droit :

    L'annexe 2 de l'avenant n° 02-15 créant le chapitre XIV est modifiée et remplacée par les dispositions suivantes :

    Selon l'article 4.1 « Structure de la cotisation », les ayants droit s'entendent comme :

    • l'époux ou épouse de l'assuré, même séparé de corps, mais non divorcé, à condition de ne pas être couvert par une couverture complémentaire santé ;

    • la personne vivant en couple sans être mariée avec l'assuré (union libre ou pacte civil de solidarité [Pacs]), à condition de ne pas être couvert par une couverture complémentaire santé. Une seule personne peut être désignée ayant droit au titre de ces deux premières définitions ;

    • les enfants fiscalement à charge du salarié sont rattachés à leurs parents assurés en qualité d'ayants droit sous certaines conditions :


      • un enfant de moins de 16 ans à la charge d'un de ses parents ou des 2 peut être rattaché en qualité d'ayant droit d'un de ses parents ou des 2 (double rattachement) ;


      • un enfant de 16 à 20 ans peut être rattaché en qualité d'ayant droit d'un de ses parents ou des 2 s'il remplit au moins une des conditions suivantes :

        • poursuivre des études ;

        • être en apprentissage ;

        • être dans l'incapacité permanente de travailler (infirmité ou maladie chronique) ;

        • vivre avec l'assuré depuis 12 mois au moins et être à sa charge effective, totale et permanente ;


      • un enfant de 20 à 26 ans peut être rattaché en qualité d'ayant droit d'un de ses parents ou des 2 s'il ne bénéficie pas à titre personnel d'un régime de protection sociale et s'il remplit l'une des conditions suivantes :

        • être inscrit dans un établissement d'enseignement ;

        • recherche d'un premier emploi ou inscrit à Pôle emploi ;

        • avoir dû interrompre ses études primaires, secondaires ou technologiques pour cause de maladie.

    Le rattachement aux parents est possible jusqu'à la fin de l'année scolaire au cours de laquelle le jeune a 26 ans.

  • Caractère obligatoire de l’adhésion :


    L'adhésion à la couverture complémentaire santé est obligatoire, toutefois des cas de dispenses ont été prévus dans le dispositif.

    Extraits du Chapitre XIV : Complémentaire santé, de l'Article 1, Adhésion du salarié, modifié par l' avenant n° 03-17 du 10 octobre 2017 - art. 1er  & art. 2 : retrouvez le contenu en cliquant sur le bouton "Lire".


    Définition des cas de dispense : 

    Conformément aux différents cas de dispense prévus par l'article R. 242-1-6 du code de la sécurité sociale et ne remettant pas en cause l'exonération de cotisations de sécurité sociale du régime de complémentaire santé obligatoire, il sera possible pour le salarié relevant de l'un des cas de demander à être dispensé de la couverture complémentaire santé obligatoire.

    La dispense d'affiliation relève du choix du salarié et doit résulter d'une demande écrite de sa part.

    Ces cas de dispenses sont ouverts pour :

    • les salariés et apprentis bénéficiaires d'un contrat à durée déterminée ou d'un contrat de mission d'une durée au moins égale à 12 mois, à condition de justifier par écrit, en produisant tous documents, d'une couverture individuelle souscrite par ailleurs en matière de couverture de frais de santé ;

    • les salariés et apprentis bénéficiaires d'un contrat à durée déterminée ou d'un contrat de mission d'une durée inférieure à 12 mois ;

    • les salariés bénéficiaires d'une couverture complémentaire en application de l'article L. 861-3 du code de la sécurité sociale (CMUC) ou d'une aide à l'acquisition d'une complémentaire santé (ACS) en application de l'article L. 863-1 du code de la sécurité sociale. Dans ce cas, la dispense prend fin dès que le salarié ne bénéficie plus de cette couverture ou de cette aide. Cette dispense peut jouer jusqu'à la date à laquelle les salariés cessent de bénéficier de cette couverture ou de cette aide ;

    • les salariés à temps partiel et apprentis dont l'adhésion au système de garanties les conduirait à s'acquitter d'une cotisation au moins égale à 10 % de leur rémunération brute annuelle ;

    • les salariés couverts par une assurance individuelle de frais de santé au moment de la mise en place des garanties ou de l'embauche si elle est postérieure. La dispense ne peut être valable que jusqu'à échéance du contrat individuel ;

    • les salariés qui bénéficient par ailleurs, y compris en tant qu'ayants droit, à condition de le justifier chaque année, d'une couverture collective relevant d'un dispositif de prévoyance complémentaire conforme à l'arrêté du 26 mars 2012 relatif aux facultés de dispense d'adhésion à des systèmes de prévoyance collectifs et obligatoires mis en place dans les entreprises.
      Il est précisé qu'un salarié ayant droit au titre de la couverture complémentaire santé dont bénéficie son conjoint, salarié dans une autre entreprise, ne pourra demander à être dispensé d'adhérer à la couverture complémentaire santé obligatoire de son employeur que si le régime de complémentaire santé de son conjoint prévoit une couverture obligatoire du conjoint.

    [...]

    Procédure pour bénéficier d'un cas de dispense :

    Le salarié souhaitant être dispensé de la complémentaire santé doit en faire la demande par écrit, auprès de son employeur, qui la conservera.

    Cette demande doit indiquer leur refus d'affiliation et le motif exact parmi les cas listés au a et être accompagnée des justificatifs nécessaires.

    L'absence de délivrance du justificatif dans les délais impartis entraîne l'affiliation automatique.

    Dans tous les cas, l'employeur doit être en mesure de produire la demande de dispense des salariés concernés.

    Cette demande de dispense doit être formulée dans :

    • les 30 jours suivant la mise en place de la couverture complémentaire santé obligatoire pour les salariés présents au moment de cette mise en place ou en cas de changement de situation personnelle du salarié ;

    • les 15 jours suivant l'embauche du salarié ou avant l'échéance du contrat si le contrat est inférieur à 15 jours.

    À défaut de demande de dispense, les salariés sont affiliés au premier jour du mois de l'embauche.

    Ces salariés peuvent à tout moment revenir sur leur décision d'être dispensés de la complémentaire santé obligatoire et d'en solliciter auprès de leur employeur, par écrit, leur affiliation.

    À défaut, le salarié est tenu de cotiser et de s'affilier à la complémentaire santé obligatoire mis en place dans leur entreprise lorsqu'il cesse de justifier de sa situation d'exclusion.

    Versement santé : 

    Le versement santé pourra être versé au salarié qui justifie d'une couverture complémentaire santé individuelle et responsable et qui demande une dispense d'affiliation conformément aux dispositions de l'article L. 911-7-1 du code de la sécurité sociale.

  • Maintien des garanties en cas de rupture du contrat de travail :

    Extraits de l'Article 6 du Chapitre XIV, retrouvez le contenu in extenso en cliquant sur le bouton "Lire"

    Maintien des garanties au titre de la portabilité :


    Le salarié qui remplit les conditions définies à l'article L. 911-8 du code de la sécurité sociale pourra bénéficier de la portabilité de la couverture complémentaire santé obligatoire pendant la durée de sa période d'indemnisation du chômage, sans pouvoir dépasser la durée du dernier contrat de travail, ou des derniers contrats de travail lorsqu'ils sont successifs chez le même employeur, dans la limite de 12 mois.

    Toutes les modifications éventuelles apportées aux dispositions contractuelles applicables aux salariés actifs, pendant la période de portabilité, seront opposables dans les mêmes conditions aux bénéficiaires de la portabilité.

    Le financement de cette portabilité fait partie intégrante de la cotisation prévue à l'article 4.2 de la couverture complémentaire santé obligatoire.

    Ainsi, les anciens salariés bénéficiaires du dispositif ne devront acquitter aucune cotisation à ce titre.


    Maintien des garanties au titre de l'article 4 de la loi n° 89-1009 du 31 décembre 1989 (loi Evin) :


    Pour tout salarié, la garantie cesse d'être accordée au dernier jour du mois au cours duquel prend fin le contrat de travail qui lie le salarié à l'entreprise ou à l'expiration du dispositif de portabilité ..[...].

    Conformément aux dispositions de l'article 4 de la loi n° 89-1009 du 31 décembre 1989 (dite loi Evin), une garantie frais de santé est proposée sans condition de durée, de période probatoire ni d'examens ou questionnaires médicaux au profit des personnes suivantes :

    • les anciens salariés bénéficiaires d'une rente d'incapacité ou d'invalidité, d'une pension de retraite ou, s'ils sont privés d'emploi, d'un revenu de remplacement ; les intéressés doivent en faire la demande soit dans les 6 mois qui suivent la rupture du contrat de travail, ou le cas échéant, dans les 6 mois suivant l'expiration de la période de portabilité dont ils bénéficient (art. 6.1 du présent chapitre) ;

    • les personnes garanties du chef d'un salarié décédé pendant une période minimale de 12 mois à compter du décès, sous réserve que les intéressés en fassent la demande dans les 6 mois suivant le décès.

    Les tarifs applicables aux personnes visées par cet article ne peuvent être supérieurs de plus de 50 % aux tarifs globaux applicables aux salariés actifs.

    [...].

  • Maintien des garanties en cas de suspension du contrat de travail :

    Extraits de l'Article 6 du Chapitre XIV, retrouvez le contenu in extenso en cliquant sur le bouton "Lire"

    Maintien en cas de suspension du contrat de travail indemnisée :


    La complémentaire santé et les cotisations salariale et patronale seront maintenues pour le salarié dans les cas suivants :

    • congé de maternité, de paternité et d'accueil de l'enfant, d'adoption ;
    • arrêt maladie donnant lieu au maintien de salaire incluant le délai de carence comme visé par les dispositions conventionnelles ;
    • accident du travail, accident de trajet ou de maladie professionnelle ;
    • exercice du droit de grève ;
    • congés de solidarité familiale et de soutien familial.

    En tout état de cause, les garanties seront maintenues en cas de suspension du contrat de travail, avec maintien de salaire total ou partiel ou versement d'indemnités journalières complémentaires financées au moins pour partie par l'employeur.

    L'entreprise verse une contribution identique à celle versée pour les salariés actifs pendant toute la période de suspension du contrat de travail indemnisé.

    Parallèlement, le salarié doit obligatoirement continuer à s'acquitter de sa part de cotisation.

    Dès lors qu'il n'y a pas maintien de salaire total ou partiel par l'employeur, le salarié devra s'acquitter de sa contribution directement auprès de l'organisme assureur.

    Maintien en cas de suspension du contrat de travail non indemnisée :

    En cas de suspension du contrat de travail, sans maintien de salaire ou sans versement d'indemnités journalières complémentaires financées au moins pour partie par l'employeur (notamment en cas de congé sabbatique, congés sans solde, congé parental d'éducation), la couverture complémentaire santé obligatoire pourra être maintenue à la demande du salarié dès la suspension du contrat de travail, sous réserve du paiement par ce dernier de la totalité de la cotisation.

    Dans une telle hypothèse, le salarié doit faire la demande de ce maintien de la couverture complémentaire santé à l'organisme assureur.

    [...] dès lors qu'il n'y a pas maintien de salaire total ou partiel par l'employeur, le salarié devra s'acquitter de sa contribution directement auprès de l'organisme assureur.

    [...].

    Créé par avenant n° 02-15 du 15 juillet 2015 - art. 3, Étendu par arrêté du 28 avril 2017 - art. 1