Dépolluer l’air des centres urbains : un défi d'aujourd'hui et de demain

A l’heure où de nombreuses capitales européennes envisagent le bannissement de la voiture des centres villes… ou tout du moins de lui accorder un accès drastiquement restreint… la qualité de l’air est au cœur des préoccupations des élus locaux et des collectivités.

Saturée de CO2 et de Nox (particules fines) Paris fait d’ailleurs l’objet de poursuites de l’Union Européenne au même titre que l’Allemagne, le Royaume Uni, l’Italie, la Hongrie et la Roumanie… La capitale est donc en recherche permanente de nouvelles solutions pour sortir de ce palmarès..

La qualité de l’air sera d’ailleurs un sujet récurrent dans les années à venir avec un doublement de la population urbaine attendu pour 2050…

A l’occasion du salon Pollutec 2018, plusieurs innovations liées à la dépollution de l’air seront présentées dont notamment le projet d’un mobilier urbain typiquement parisien revisité aux micro algues, par SUEZ.

Il s’agit des colonnes Morris, qui prennent un grand coup de vert. 

Puits de carbone

                                                                         (Crédits Photo : SUEZ) 

Transparentes et remplies d’eau, ces colonnes 2.0 ont été revisitées en véritables incubateurs à micro algues… recueillant plusieurs millions d’individus.

Véritables colonies, elles vont fixer par photosynthèses le CO2 de l’air ambiant et rejeter de l’oxygène…
Chaque mètre cube cette culture permet de fixer une quantité de CO2 équivalente à une centaine d’arbre…soit environ une tonne sur une année… on comprendra l’engouement sur cet équipement.

Encore au stade expérimental, ce dispositif s’auto régénèrerait, une part des algues étant régulièrement évacuée dans le réseau d’assainissement, et remplacée par de l’eau propre pour stimuler la croissance d’un nouvelle population…
La partie évacuée est retraitée et valorisée en biomasse, au niveau de la station d’épuration, permettant la création d’un biogaz ré-injectable dans le réseau de ville…

Prometteur, ce dispositif peut permettre à terme une meilleure qualité de l’air, dans le contexte des changements urbains actuels.

Les colonnes Morris 2.0 sont-elles la panacée ?

Le résultat des expérimentations en cours devrait apporter des éclaircissements prochainement…

N’oublions pas que seul le CO2 est capté par les algues, et que les NOX, responsables de plus de la moitié des émissions de particules en suspension dans l’air, eux ne semblent a priori pas captés par nos petites amies vertes…

Gageons que les centres de recherche de SUEZ et des autres parties prenantes de la filière, développent d’ores et déjà dans les labos de nouvelles innovations ...à l’appui de dame nature ...