La révolution robotique poursuit son cours dans le secteur de la maintenance industrielle

Parmi les techniciens et inspecteurs, qui n’a pas rêvé d’une réelle assistance pour aller dans les endroits les plus inaccessibles des installations techniques ou des matériels industriels…sans avoir à tout démonter ?

Si l’usage de robots n’est plus une nouveauté en soit, Rolls-Royce vient de faire une percée sur la maintenance des moteurs d’avion, avec la création d’une série de robots à la pointe de la technologie, en collaboration  avec l’Aerospace Technology Institute et l’université de Bermingam.

Le leader mondial de la fabrication de moteurs d’avion, ce n’est pas une surprise en matière de  robotique, est allé chercher son inspiration dans la nature.

Un robot « Essaim », constitué de plusieurs petits modules quadripodes coordonnés, de quelques millimètres seulement, est à même de réaliser un véritable scan interne des moteurs d’avion.

Dotés d’une caméra, d’un projecteur, et vraisemblablement d’autres capteurs (sur lesquels le constructeur ne donne pas de détails), chaque pods de ce petit essaim se disperse en un balai bien orchestré dans les différentes parties du moteur, et réalise une inspection en règle,  le tout étant restitué en direct et en 3 D sur l’écran de son opérateur.

Le niveau de détail est inégalé, et le temps de maintenance/inspection drastiquement réduit, ce qui est stratégique dans ce secteur ou le temps passé au sol est un coût plus que substantiel pour les compagnies.

Compagnon du robot « essaim », le robot « Serpent » se la joue comme le couteau suisse/endoscope de l’aérien.

Comme son homologue animal, Snake se faufile partout.... ici dans les différentes parties inaccessibles du moteur.

Agissant en duo, ce robot inspecte les différentes parties mécaniques du moteur, mais il est surtout capable d’agir, en réparant les parties endommagées.

Le mode d’action du robot « Serpent  est simple, et efficace :
l’un des deux robots introduits dans le moteur, détecte une faiblesse superficielle, il disperse alors un mélange sur la partie endommagée, l’autre porteur d’un laser se charge de littéralement souder les matériaux de consolidation avec l’aide d’un laser.   

Le robot « serpent » ne s’arrête pas là car celui sert également de véhicule au robot « Essaim », pour amener ses pods à bon port.

Cette équipe de robots est complété par « Inspect ».

Développé également avec les partenaires cités précédemment et avec BJR System Optics , « Inspect », s’implante directement dans le moteur, il surveille en permanence le fonctionnement de certaines pièces stratégiques du moteur, en perpétuels mouvement.

Cette surveillance en temps réel, est relayée au sol, au centre des opérations de Rolls Royce, par un réseau de satellites.

Ce pilotage à distance permet de mieux anticiper les phases de maintenance, ou d’en accélérer la séquence, en cas d’avaries.

La maintenance vue par Rolls Royce constitue un véritable avantage concurrentiel sur ses compétiteurs.


Pilotage en temps réel, et interventions rapides sans ouverture du moteur … diminuent le temps d’immobilisation des avions au sol.

L’entreprise continue sur sa percée en investissant sur l’innovation, avec ses partenaires universitaires et centres de recherche.